Toutes les techniques listées ci-dessous sont disponibles à CARAA afin de dater les différents types de matériaux archéologiques et artistiques. Chacune de ces méthodes a ses propres limites, ses avantages, domaines d’incertitudes et restrictions techniques (contamination, chauffage, concentrations etc.).
C’est pourquoi chaque cas d’étude est analysé avec précaution afin de déterminer la faisabilité d’une datation et les conditions opératoires nécessaires.
Que peut-on dater ?
Les matériaux que l’on peut dater de manière « directe » sont les céramiques, terre-cuites, objets à base de carbone ( ex: bois, ivoires, textiles, etc.), et certaines roches ou minéraux.
La caractérisation des pigments ou des alliages métalliques permet également d’obtenir des datations « indirectes » en corrélant les données historiques et techniques avec le matériau analysé.
Plusieurs techniques pour dater
• La thermoluminescence (TL) correspond à la capacité de certains cristaux d’accumuler l’énergie cédée par les rayonnements ionisants issus de la radioactivité et de restituer cette énergie sous forme de lumière lorsqu’ils sont chauffés. La datation par TL s’applique en archéologie à des matériaux tels que les poteries, terres cuites, noyaux en terre dans les sculptures, pierres ou silex brûlés ou chauffés. Domaine d’utilisation : ~ 100 ans à 800 000 ans.
• Le carbone 14 (14C) (ou datation par le radiocarbone) est une technique de datation basée sur la mesure de l’activité radiologique du 14C contenu dans de la matière organique. Elle permet de déterminer l’âge absolu, ou le temps écoulé depuis la mort du matériau. Domaine d’utilisation : Ages absolus de ~ 100 à ~ 50 000 ans.
• La dendrochronologie permet de dater des objets en bois (ex: sculpture, retable, mobilier, etc.) à l’année près en comptant et en analysant la morphologie des anneaux de croissance des arbres.
• La résonance de spin électronique (RSE ou RPE) est utile pour l’étude de la structure locale de l’ensemble des matériaux pouvant présenter en son sein un élément paramagnétique. De nombreux matériaux tels que les verres ou les minéraux en passant par des matériaux organiques peuvent ainsi être étudiés grâce à cette technique. La RSE permet également de dater certains matériaux archéologiques tels que l’émail dentaire fossiles, les grains de quartz issus des sédiments archéologiques ou encore les carbonates (stalagmites, coraux, etc.). Domaine d’utilisation : ~ 20 000 ans à ~ 1 million d’années.